Bien que né en Angleterre, Laurent Whale a choisi le français comme langue d’expression littéraire.
Le vol du boomerang, publié aux éditions Au Diable Vauvert, nous entraîne en Australie, dans une course pour la vie, professionnelle, personnelle ou communautaire. Sur cette Terre rouge, comme l’appellent ses enfants, s’abattent des calamités.
Au fil de trois destins qui se croisent sans toujours se rencontrer, nous découvrons une île-continent aux multiples facettes, qui fait figure d’allégorie du monde contemporain. Dans un contexte où la peur exacerbe les tensions, le jeune Jirnmy tente de garder la tête froide. Exception parmi les siens autant que dans la société australienne, ce jeune Aborigène a brillamment réussi ses études universitaires en s’intégrant autant que possible à la société blanche, tout en restant fidèle à ses racines et aux valeurs qui ont permis à sa nation de survivre malgré les humiliations et les spoliations.
Concepteur génial d’une voiture révolutionnaire, il veut participer à une mythique compétition qui voit s’affronter sur 3.000 kilomètres des véhicules uniquement alimentés par l’énergie solaire. Et s’il veut gagner cette course, c’est uniquement au profit des siens, sa seule ambition étant de mettre la communauté aborigène en évidence afin de lui permettre de reprendre une place, sa place, sur le territoire australien.
Roman d’aventure, roman d’action, roman social, mais aussi roman d’alerte qui met en exergue les dangers inhérents au changement climatique, la nécessité de reprendre contact avec la nature, de revoir nos priorités en abandonnant l’individualisme forcené au profit du partage et du bien commun. Utopie ? Vœu pieux? Naïveté? Quoi qu’il en soit, une fabuleuse expédition, servie par une langue fluide et riche. .